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Pagine Marxiste - français 07
BASSE CONCENTRATION, UN FACTEUR DE FAIBLESSE DU CAPITALISME ITALIEN
pM, n° 13, mai-juillet 2006


Les données en Tab. 1, tirées du Recensement 2001 de la population en Italie, montrent le poids de la petite bourgeoisie et du travail autonome, surtout dans les secteurs commerce, activités professionnelles, autres services privés et agriculture. Dans la dernière colonne on a inséré, pour une comparaison, les pourcentages de travailleurs autonomes aux Etats-Unis pour les mêmes secteurs (pour certains secteurs la comparaison n’est pas possible à cause des différents critères de classement ; par exemple les statistiques aux USA séparent les services privés et la Fonction publique). On peut voir comme, dans l’ensemble de l’économie, les travailleurs autonomes aux USA sont seulement le 7% par rapport au 27% de l’Italie.

Tableau 1. Travailleurs salariés et indépendants

SECTEURS D’ACTIVITE ECONOMIQUE

Total indépendents

Salariés ou autres formes de subordonnés

Total

Travailleurs indépendants

Travailleurs indépendants aux USA

milliers

%

AGRICULTURE ET PECHE

572

582

1154

50

38

INDUSTRIE

876

4453

5329

16

2

BATIMENT ET INSTALLATION

670

1030

1700

39

19

COMMERCE, RÉPARATIONS, ACTIVITES PUBLIQUES

1825

2161

3987

46

Commercialisation, entretien et réparation des véhicules,distributeurs d’essence

257

336

593

43

17

Commerce en gros et intermédiaires du commerce

296

429

725

41

4

Commerce au détail, réparations

889

835

1724

52

6

Hôtel, campings, bar, restaurants, etc.

383

561

944

41

3

Transport, stockage, Postes et télécommunications

192

787

979

20

6

CRÉDIT, ASSUR. ET AUTRES SERV. à LA PRODUCT. ET/OU A LA CONSOMMATION

701

1352

2053

34

Crédit, assurances, intermédiation monétaire et financière

125

566

692

18

9

Informatique et activités liées, recherche et développement

87

278

364

24

Activités professionnelles, de l’immobilier et de location, surveillance et nettoyage

489

508

997

49

SERVICES SOCIAUX AUX PERSONNES

777

4998

5775

13

Administration Publique centrale et locale, Défense, act. judiciaires, INPS*

26

1659

1685

2

0

Education et formation publique et privée

101

1422

1523

7

5

Santé et assistance social publique et privée

284

1206

1490

19

4

Organisations d’association, politiques et syndicales

12

87

100

12

Activités de loisir, culturelles et sportives

78

120

198

39

6

Autres activités de services

218

279

498

44

15

Services de ménages chez des familles ou des communautés

57

224

281

20

0

Total

5615

15379

20994

27

7

Entrepreneur et libres professions

1563

Travailleur en propre

3386

Associé de coopérative

297

service d'entretien ménager

369

Source: notre élaboration des données du Recensement 2001 (Italie) ; Bureau of Economic Analysis (USA)

* Institut National de la Sécurité Sociale


Tableau 2. Employés indépendants, 1993-2006

Données en milliers

Total

Agriculture

Industrie

Bâtiment

Services

1993

6,000

794

846

576

3,785

1994

5,909

758

822

579

3,750

1995

5,937

714

829

590

3,804

1996

5,959

680

797

610

3,872

1997

5,931

670

788

606

3,866

1998

5,986

642

790

619

3,935

1999

5,977

601

790

631

3,954

2000

6,057

590

792

636

4,039

2001

6,102

590

778

667

4,067

2002

6,095

570

789

663

4,073

2003

6,201

569

802

675

4,155

2004

6,287

574

791

727

4,194

2005

6,029

511

750

727

4,042

2006 –I tr.

6,056

490

730

722

4,114

Source : notre élaboration des données ISTAT

Si en Italie il y eût une concentration comme celle aux Etats-Unis, plus de quatre millions de travailleurs autonomes auraient à disparaître, et des 5,6 millions présents il y en resterait moins d’un million et demi. Plus de l’85% des entreprises de l’industrie et du commerce devrait disparaître.

Une transformation de ce genre demanderait des décennies, et elle ne pourrait pas se produire sans de graves affrontements sociaux et politiques, mais la comparaison nous montre la direction de la transformation si on laisse livres les « forces du marché », comme le gouvernement actuel pense faire.

Pour ce qui concerne un sujet d’actualité, les avocats, il suffit dire qu’aux Etats-Unis les travailleurs autonomes du secteur sont seulement le 15% des employés, c’est-à–dire que le secteur « services légaux » est aussi concentré que le secteur industriel en Italie … (Comme Marx dans le Manifeste des communistes relevait : la bourgeoisie « Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages ».

Dans le tableau 2 on rapporte les données ISTAT sur l’évolution du nombre des travailleurs autonomes entre 1993 et 2006. Ce nombre est supérieur à la donnée du recensement probablement car il inclue les travailleurs formellement autonomes, mais subordonnés de fait. Ce qu’il faut remarquer est que le total est stationnaire : s’il y a eu une diminution (= concentration) dans le secteur agricole et industriel, il y a aussi eu une augmentation correspondante dans les services et dans l’industrie du bâtiment. En 2005 il y a eu pour la première fois une réduction significative des autonomes (-4,1%), qui toutefois paraît être due au changement de la législation qui a drastiquement réduit le nombre des (faux) Co.co.co – des salariés de fait qui auparavant étaient classés comme autonomes, plus qu’à un démarrage de concentration.

Les Tableaux 3-6 comparent la structure productive italienne avec celles des plus importants pays européens.

Du Tableau 3 on peut remarquer que l’entreprise moyenne allemande est 4 fois plus grande que l’entreprise moyenne italienne de l’industrie et du commerce, 3 fois celles du bâtiment et des services aux entreprises, presque 2 fois celles des transports. Cela signifie, par exemple, que l’investissement en recherche et développement représente le 2,5% de la valeur ajoutéede l’industrie italienne par rapport au 6,6%, 7,0% et 8,4% respectivement pour les entreprises britanniques, françaises et allemandes. (Rapport ISTAT 2005)

Tableau 3. Nombre moyen des employés par entreprise dans les principaux pays européens par secteur d’activité économique – Année 2003

Activités économiques

Italie

France

Allemagne

Royaume Uni

Espagne

Extractive

9,0

15,0

52,4

42,0

16,3

Manufacture

8,7

16,3

34,3

23,6

11,8

Énergie

60,2

96,2

87,2

379,2

23,9

Bâtiment

2,9

4,4

8,5

7,1

6,5

Commerce

2,4

5,0

10,4

12,6

3,6

Hôtellerie et activités publiques

3,5

3,8

6,3

15,1

4,1

Transports et communications

7,3

16,2

13,7

20,5

4,2

Services aux entreprises

2,5

6,0

7,4

8,0

4,4

Total

3,8

7,1

12,4

12,2

5,1

Source : Eurostat, Structural business statistics

Tableau 4. Valeur ajoutée par employé dans les principaux pays européens par macrosecteur en 2003 (millier d’euro)

Pays

Manufacture

Commerce

Autres services

Total

Italie

42,3

30,2

34,6

37,0

France

52,3

42,7

53,7

48,8

Allemagne

56,5

38,2

56,0

50,0

Royaume Uni

57,6

36,6

56,1

49,7

Espagne

42,9

28,0

34,0

34,6

Total

51,2

35,5

49,2

44,9

Source : Eurostat, Structural business statistics

Tableau 5. Employés en entreprises par classes de taille dans la UE (1996)

% des employés

0 salarié

1-9

10-49

50-249

250+

Total

Eu-15

9.4

24.5

18.9

13.1

34.0

100

All

3.9

24.4

20.2

11.1

40.3

100

Fra

11.1

22.9

18.9

14.4

32.7

100

GB

12.3

16.0

14.6

12.2

44.9

100

Ita

11.3

37.3

20.6

10.9

19.9

100

Esp

17.8

29.3

19.9

12.8

20.2

100

Tableau 6. Chiffre d’affaires des entreprises par classes de taille (1996)

% chiffre d’affaires

0 salarié

1-9

10-49

50-249

250+

Total

Eu-15

3.9

14.3

17.1

20.2

44.5

100

All

1.4

11.9

17.9

23.4

45.3

100

Fra

5.3

13.8

18.1

16.8

46.0

100

GB

2.0

10.6

12.5

20.5

54.5

100

Ita

6.5

24.5

23.5

16.2

29.3

100

Esp

8.6

19.4

16.7

16.5

38.9

100

La valeur ajoutée par employé inférieure, qui en Italie est aux niveaux espagnols, estégalement liée à la petite dimension de l’entreprise:

« Les entreprises manufacturières de taille supérieure ont généralement une intensité d’assets [de capital – Ndr] plus haute et donc une productivité plus haute. Ce rapport direct entre niveaux de productivité et dimensions d’entreprise est une régularité remarquée pour tous les pays européens dans le secteur manufacturier. La différente structure dimensionnelle des entreprises manufacturières italiennes […] explique la plupart des différences de productivité avec France et Allemagne ».

L’anomalie italienne n’est pas tant dans le nombre des travailleurs autonomes qui n’emploient pas de salariés (ceux qui font partie de la « petite bourgeoisie » au sens qu’ils possèdent leurs propres moyens de production, mais qui ne s’approprient pas du produit du travail d’autrui, ce qui souvent cache de rapports réels de subordination) quant dans l’extension de l’entreprise très petite (1-9 salariés) et dans la faiblesse de la moyenne-grande entreprise, comme on peut voir des tableaux 5-6.

Presque la moitié des employés (48,6%) en Italie travaille dans des entreprises comptant moins de 10 salariés, face à la moyenne européenne d’un tiers, et seulement le 30,8% travaille dans des entreprises avec 50 employés au moins, face à la moyenne européenne du 47% (Allemagne : 51,4%). Si on considère le chiffre d’affaires, en Europe les entreprises moyennes-grandes ont à-peu-près les deux tiers du total, en Italie le 45% seulement. Le rapport entre le chiffre d’affaires des grandes et celui de petites entreprises(jusqu’à 9 employés) est de 2,4 :1 dans la UE, de 4,3 :1 en Grande Bretagne, de 3,4 :1 en Allemagne, 2,4 :1 en France, 1,4 :1 en Espagne et 0,9 :1 en Italie.

La Relation de Banca d’Italia 2005 estime que la petite dimension des entreprises a été un facteur fondamental aussi par rapport à la stagnation de la production des dernières années : « La plus basse propension à l’innovation des petites entreprises se reflète dans une plus lente tendance à la croissance de la productivité ».

Selon les données du Système des comptes des entreprises de INSTAT, dans la période 1998-2003, la croissance de la productivité dans les entreprises employant moins de 20 salariés a été nettement inférieure, dans tous les secteurs, à celle des entreprises moyennes-grandes.

Dans le secteur manufacturier, en plus, a augmenté la portion d’emploisdes entreprises au dessous de 20 employés, la classe dimensionnelle dans laquelle le niveau de productivité est structurellement inférieur. Dans les services privés non financiers les entreprises moyennes-grandes ont réussi à augmenter et le total des heures travaillées, et, bien que faiblement, les niveaux de productivité, mais enmesure insuffisante pur compenser la baisse enregistrée dans les entreprises petites ».

De tous ces faits on peut comprendre clairement l’intérêt du grand capital à s’emparer des marchés qui sont maintenant réservés à la petite bourgeoisie et l’intérêt aussi de l’impérialisme italien dans son ensemble à la concentration de la structure productive en réduisant drastiquement la petite bourgeoisie, afin d’augmenter sa compétitivité, c’est-à-dire sa capacité de prendre part au partage du marché mondial.






Pubblicato su: 2007-05-26 (1676 letture)

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